- Il est souvent utile de décrasser légèrement la surface avant de procéder à l'allègement d'un vernis
Selon les époques et les écoles de peinture, les vernis utilisés sont constitués de résines, de colles, de blanc d’œufs et parfois d’huile siccatives.
Leur rôle est de donner à la peinture de la profondeur et de protéger le tableau contre les agressions superficielles diverses (coups, griffures, fumée, déjections d’insectes, pollution, effets climatiques). En vieillissant et sous l’action de la lumière, les résines contenues dans le film de vernis ont tendance à jaunir, verdir, brunir voire noircir pour ce qui est de l’olifa (le vernis utilisé sur les icônes à base de protéines).
Il arrive qu’un film de crasse se dépose sur un vernis ancien, occultant d’autres problèmes plus profonds de la couche picturale tels que les repeints anciens polluants à l’huile. Une intervention de retrait de cette couche permet de mieux appréhender la réelle nature du vernis sous-jacent. Il convient de procéder avec prudence quand le tableau a été exposé à l’humidité et que la peinture présente des soulèvements et des écaillages.
Le restaurateur effectue au préalable des tests, des sondages dans diverses zones de l’œuvre afin de tester la résistance et la stabilité des pigments aux produits chimiques utilisés pour cette intervention car tous n’ont pas la même réactivité, notamment les tableaux du 19° siècle réalisés avec les nouveaux pigments issus des premiers essais industriels.
Le restaurateur effectue au préalable des tests, des sondages dans diverses zones de l’œuvre afin de tester la résistance et la stabilité des pigments aux produits chimiques utilisés pour cette intervention car tous n’ont pas la même réactivité, notamment les tableaux du 19° siècle réalisés avec les nouveaux pigments issus des premiers essais industriels.
C’est une sorte de filtre qui doit être remplacé lorsqu’il est encrassé. L’allègement des vernis anciens permet de retrouver la gamme de couleurs et la luminosité originelle.
C’est un travail délicat qu’il convient de mener avec prudence, d’où l’intérêt de confier votre œuvre à un ou une professionnel(-le).
Problèmes généraux des vernis
Outre un changement de chromatisme sous l’action des UV, les vernis sont sujets à des problèmes récurrents qui découlent très souvent d’une conservation en milieu trop humide (c’est souvent le cas pour les œuvres conservées dans les édifices religieux, sur le sujet, suivre le lien de la Fondation du Patrimoine de Bourgogne).
Un phénomène de blanchiment se produit, donnant l’impression que les couleurs ont disparu. En réalité, elles sommeillent sous le vernis opacifié par infiltration d’eau.
- Un simple allègement du vernis et un retrait des repeints a permis à l'oeuvre de retrouver tout son éclat
Chancis légers et chancis profonds reçoivent des traitements différents. Il est recommandé de consulter un restaurateur lorsque l’on possède une œuvre dans cet état. Sur le long terme, un vernis chanci est l’avant- signe d’une dégradation à cœur des pigments eux aussi (chancis de pigments).
Un des stades ultimes de ce type de dégradation se manifeste en la présence de champignons sur le vernis. Il existe des techniques de décontamination en laboratoire sous vide d’air (effectuées en général dans des centres de restauration spécialisés), notamment pour les statues en bois rongées par les insectes. En ce qui concerne les tableaux, la suppression du vernis contaminé est une des solutions principales. Il est bien entendu préconisé de veiller sur les conditions de conservation de l’œuvre après la restauration.